Ep 16 - Quand le cancer est source d'un nouvel équilibre

Ep#16 - MAËLLE, danseuse orientale.
QUAND LE CANCER EST SOURCE D'UN NOUVEL ÉQUILIBRE.

Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’accueillir Maëlle. Maëlle, la danseuse orientale au sourire craquant, Maëlle cette femme solaire qui rayonne partout où elle va, on est éblouie dans tous les sens du terme quand on rencontre Maëlle. Non mais vraiment, c’est un rayon de soleil, une passionnée, une amoureuse de la vie avec un sourire quasi permanent. A l’entendre, on a presque l’impression que c’était de la gnognote son cancer, un petit cancer de rien du tout. Tout d’abord, il n’y a pas de petit cancer ou de petit cancer de rien du tout, ça n’existe pas et ce n’était vraiment pas rien tout ce qu’elle a vécu mais c’est sa manière d’aborder les choses qui est étonnante. 

38 ans, un enfant de 2 ans et demi qu’elle allaitait encore et paf, cancer du sein agressif. 
Une danseuse orientale passionnée et qui en a fait son métier qui perd un sein et ses cheveux, c’est dur quand même. 
Elle a eu la totale, ablation avec reconstruction immédiate, œdème et rebelote sur le billard, 2 opérations en 24 heures et des douleurs sans nom. 
L’annonce du cancer au tout début du confinement, on ne savait pas trop ce qu’il en était de ce coronavirus, en tous cas, c’était un peu inquiétant tout ce qu’on entendait par rapport aux personnes immunodéprimées et donc les personnes en chimio. 

Une décision de vie à prendre rapidement pour le prélèvement d’ovocytes (Madame Quintart, vous avez le weekend pour décider), Maëlle a un enfant, fallait-il sauver sa fertilité, voulait-elle un autre enfant? Je ne sais pas ce que vous en pensez mais je trouve ça trash comme décision. Elle le dit bien “on court au début à l’annonce du cancer et de tous les traitements, il faut prendre des décisions rapides, tout est si rapide au début”. Elle a décidé qu’elle ne voulait plus imposer cela à son corps.

Ensuite, elle a eu les rayons et l’hormono qui n’a pas bien démarré, elle a plongé dans un état dépressif profond, elle a fini par changer de molécule et tout se passe bien à présent. Elle nous dit même “C’est bien parfois de toucher le fond, ça permet de donner un bon coup de pied au sol pour remonter”. 

On pourrait dire que la vie ne lui a pas souri quand on entend toutes ces épreuves et ces complications, eh bien Maëlle, elle, elle sourit à la vie. Elle vivait à du 2000 à l’heure, elle nous dit qu’elle était comme un hamster dans sa roue qui ne savait plus trop où il allait et que ce cancer lui a permis de remettre de l’ordre dans sa vie. Elle a voulu en faire quelque chose de positif, quelque chose de constructif et en plus, elle le transmet aux autres femmes. Entendez bien, elle n’est pas devenue une contemplatrice qui médite toute la journée, elle a toujours la tête pleine de projets, mais elle a trouvé un équilibre de vie où la course permanente ne fait plus partie de son quotidien. Elle prend soin d’elle. 

Ah ce fameux “prendre soin de soi”. Mais qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire… j’ai eu un peu de mal avec cette expression. Delphine, prends bien soin de toi, Delphine, est-ce que tu prends bien soin de toi?” = Delphine, est ce que tu te reposes bien? Oui, le repos est important mais pour moi, prendre soin de soi consiste à faire des choses qui nous nourrissent, nous rendent meilleures, nous comblent, nous font ressentir un alignement avec nous-même et le monde et nous donnent l’impression que nos choix de vie sont justes. Maëlle sent que ses choix de vie sont “justes”. 

Elle nous parlera de comment elle a géré l’arrêt de l’allaitement et aussi des livres qui ont aidé son fils dont “La maman de Léon est malade” et “Ma maman est une pirate”, elle nous parlera aussi de l’importance de bouger pendant un cancer et après un cancer, enfin de l’importance de bouger tout court aussi (je pense que je vais écouter son podcast en boucle!!) et puis c’est sa manière d’aborder toutes les épreuves qui fait tellement de bien à écouter. Je vous invite à vous imprégner de cette belle histoire de résilience, une belle histoire de transformation de l’obstacle en tremplin, elle nous donne des clés pour sourire à la vie malgré les épreuves bien réelles et dans ce cas-ci, l’épreuve d’une maladie grave. Elle nous dit “Je vois un futur meilleur que si j’avais continué à être shootée à l’adrénaline mais à un prix qui n’est quand même pas négligeable, le cancer du sein ce n’est pas rien”. Et elle termine par “La vie ne vaut pas la peine d’être vécue, elle vaut la joie d’être expérimentée” 

Sur ces belles paroles, célébrons cette vie et ce sourire à la vie avec Maëlle !

Les liens de Maëlle

Vidéo de soutien pour sa deuxième chimio. Etant donné que son cancer a été diagnostiqué le 3 mars 2020, elle a vécu ses traitements en voyant très peu de monde, pandémie mondiale oblige. Ses amies et une famille en or lui ont préparé une petite vidéo surprise pour lui remonter le moral.

Première danse post-cancer filmée pour un spectacle en ligne

Danse pleine d'émotion sur Mawood, son morceau préféré, dont les paroles correspondent à la citation : "Vivre, ce n'est pas apprendre que l'orage passe mais apprendre à danser sous la pluie "

Danse avec voï, son accessoire fétiche

Danse avec mes élèves, fusion orientale Versailles

Podcast de danse orientale pour lequel elle a été interviewée en mai 2020 et dans lequel elle a parlé de son cancer afin de faire de la prévention (en anglais uniquement), clicker ICI.

“J’ai partagé cette photo sur les réseaux sociaux pour fêter mon premier cancer-niversaire et faire connaitre ton livre car il m’a été d’un soutien formidable et que j’aime partager les bonnes infos, pratiques, tuyaux… “

“Il y a même une danse folklorique du golf, appelée khaleeji, qui ne peut se faire qu’avec des cheveux longs. Plus de khaleeji pour moi avant quelques années.”

“J’allaitais encore mon petit loulou qui avait 2 ans et demi. Dernière tétée le 15 mars 2020 avant mastectomie du sein gauche le 23 mars. Sevrage radical !”

“Je me suis vraiment amusée à me créer des looks en utilisant de super foulards et bonnets LookHatMe, une frange “Les Franjynes“, et tous les accessoires que j’ai à la maison grâce à mon métier de danseuse. Mon fils n’a pas bien réagi quand je me suis rasé le crâne, donc je ne me suis presque jamais baladée tête nue

“Ce petit livre a été parfait annoncer ma maladie à mon fils Ulysse de 2 ans et demi. La maman de Léon perd ses taches, mais on la soigne et elle va mieux. Je ne pensais pas encore devoir passer par la case chimio donc une métaphore est venue parfaitement à point.”

“Comme j’ai finalement dû passer par la case chimio, ce livre où la maman met un foulard et a des cicatrices comme les pirates est vraiment tombé à point. Et les illustrations sont magnifiques!”

“Mes parents ont été FORMIDABLES de présence et de soutien. A cause du Corona et de mes chimios, on a fonctionné en vase clos et Ulysse n’est plus allé à la crèche et a démarré l’école en novembre au lieu de septembre. Mes parents le gardaient une semaine sur trois et mes beaux-parents le week-end entre les deux autres semaines. D’une certaine manière, j’ai vécu cela comme un second congé maternité. J’étais contente de passer beaucoup de temps avec mon adorable petit garçon de 3 ans, même si c’était parfois épuisant. Mais avec lui, impossible de ne pas avoir le moral et de ne pas bouger, courir, danser… un vrai coach personnel !”

“Le look danseuse orientale est hyper féminin et on met en valeur ses seins et ses cheveux ! Pas de bol, le cancer m’a pris les deux !”

“J’ai reçu ENORMEMENT de soutien de mes amies, de mes élèves, de la communauté des danseuses orientales, de mes collègues et patrons au bureau… ces petites attentions m’ont vraiment mis du baume au coeur !”

“Photo publiée pour souhaiter mes bons voeux pour 2020… alors que personne ne savait encore que cette année allait être un annus horribilis à plus d’un égard.”

“Mon grand frère a partagé cette photo de moi sur son compte Facebook juste avant mes chimios avec comme commentaire : “Cancer, fais gaffe à ma sœur, elle va te botter le cul !” 😘 Il habite en Espagne et on n’a pas encore pu se revoir depuis ma maladie. Mon petit frère non plus car il habite en Corée du Sud. Je croise les doigts pour qu’on puisse enfin se revoir en automne. Qu’est-ce que ça m’a manqué de ne pas pouvoir serrer mes frères dans mes bras !”

“Coupe de cheveux pour Think Pink et partage public de mon cancer sur les réseaux sociaux 5 jours avant ma première chimio et mon anniversaire. J’ai lancé une cagnotte Facebook et ai récolté €3800 pour Think Pink. Je n’aurais jamais cru que le partage de mon expérience aurait un tel impact!”

La musique rythme ma vie alors je me suis créé une playlist spéciale “power songs” pour me rebooster lors de coups de mou. Ce sont des morceaux dont les paroles ou l’énergie me nourrissent. Les musiques qui font du bien, ça fait partie du kit de survie cancer !

    • Bill Withers “Lean on Me”
    • Bobby McFerrin “Don’t worry, be happy”
    • Iggy Pop “The Passenger”
    • Lilly Allen “Fuck you”
    • Destiny’s Child “Survivor”
    • Sia “Unstoppable”
    • Muse “Uprising”
    • Nirvana “Smells like teen spirit”

En terme de temps, de travail et de moyens, ce podcast représente un énorme investissement. Un effort qui m’est rendu au centuple grâce à tous vos mots doux, vos écoutes & vos commentaires. 

Recevoir le soutien de mes auditeurs serait le plus beau des cadeaux. Un petit montant peut faire une énorme différence. 

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