[HORS-SÉRIE] - C'EST SI IMPORTANT DE SE SENTIR COMPRISE ET MOINS SEULE. Delphine Remy.

[HORS-SÉRIE] - Delphine Remy
C'EST SI IMPORTANT DE SE SENTIR COMPRISE ET MOINS SEULE.

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Aujourd'hui c'est un podcast un peu différent...​

…puisque je n’ai pas d’invitée, je vais parler toute seule et c’est un peu intimidant et même un peu bizarre de ne pas mettre une invitée en avant mais je voulais marquer le coup en cette journée internationale de la lutte contre le cancer. Je sais bien que vous serez nombreux à écouter ce podcast a une autre date que le 4 février mais on va dire qu’il est aussi valable tous les autres jours de l’année. 

Je voulais profiter de cette journée pour faire une petite relance de mon livre nommé Cancer, je gère publié aux Éditions Mardaga en octobre 2020. Je prendrai un petit moment à la fin du podcast pour vous expliquer le pourquoi du titre qui a suscité quelques réactions… A vrai dire, je suis vraiment pas super fan de l’auto-promotion.

Je ne peux donc pas vous cacher que ça me demande quand même un petit effort de mettre mon livre en avant même si je reverse l’entièreté de mes droits d’auteur a BIG against breast cancer mais je me dis que c’est un complexe un peu bébête et inutile par rapport à l’auto-promo, et que “Delph, c’est quoi ton problème de mettre ton livre avant parce qu’il a aidé de nombreuses femmes et que chaque achat permet de soutenir la recherche ?”

Inutile de vous rappeler à quel point la recherche "rame grave"... (comme diraient nos ados)

…après 2 années de COVID. Le cancer, lui, n’a malheureusement pas fait une pause de 2 ans et la recherche a besoin de nos dons plus que jamais. Et il n’y a pas de petits dons quand il s’agit de recherche contre le cancer. Les deux études qui me tiennent à cœur en ce moment sont nommées AURORA et BIG time for baby (c’est facile à retenir). L’étude AURORA essaie de comprendre le cancer du sein métastatique qui emporte encore tant de femmes si jeunes. Et l’étude BIG time for baby permet d’évaluer si l’interruption du traitement hormonal pour tenter de tomber enceinte après un cancer du sein est sans danger. C’est tellement important quand on sait que 15% des patients sont diagnostiquées pendant leurs années de procréation. Je vais citer des chiffres pour illustrer le fait qu’il n’y a pas de petit don… Le coût de la participation d’une patiente à cette étude s’élève à 21 euros par semaine (ou 3 euros par jour). Les dons permettront de fournir, à terme, des réponses concrètes à des questions essentielles pour les générations futures.

Une petite main pour vous sentir moins seule

Alors voilà, j’entends, je lis, et je vous avoue que je suis comblée à chaque message quand je constate que le livre a été comme une petite main tendue… une petite main qui accompagne pendant le parcours ou on se sent quand même vachement seule dans la maladie même si on est entourée d’une famille aimante… Je suis comblée quand j’entends qu’il a été comme une petite main qui aide à se sentir accompagnée. C’est tout ce que je souhaite. Vous aider à vous sentir comprise, entendue et moins seule. Et même déculpabilisée aussi. C’est mon objectif à travers tout ce que je mets en place ; le livre, le podcast, la plateforme, le groupe de soutien, le blog, les comptes Facebook et Instagram.

Comment est-ce que je pourrais décrire ce livre ? 

Chaque chapitre est comme l’accouchement d’un trop-plein d’émotions qui devaient être couchées sur papier, ou plutôt sur écran. J’ai tout écrit en temps réel, en instantané, qqn me disait que c’était presque de la télé réalité, c’est les émotions à vif au moment où je les vivais… pas encore digérées, très brutes, sincères, authentiques. Dures parfois. Mon éditeur m’avait conseillé d’écrire pendant toute ma maladie et un autre éditeur intéresse aussi par le projet m’avait dit qu’un bon témoignage, c’est un témoignage écrit deux ans plus tard. Moi j’aime bien l’idée du “à vif” au moment où les émotions sont vécues parce qu’un cancer, c’est pas une histoire de faits, de protocoles, de traitements, d’opérations, de perfs, de pourcentages de rechutes, un cancer, c’est avant tout des émotions, des émotions a vif qu’on digère certes mais c’est important de pouvoir communiquer les émotions brutes au moment où on les vit. 

Je vous emmène partout sous forme d’un journal de bord, pendant mes annonces et mes diagnostics, pendant mes chimios, chez les plasticiens, au bloc, dans mes réflexions et mes doutes incessants, mes moments de solitude intense, mes moments de joie aussi et surtout surtout surtout… dans mon cœur…

Tout y est, je n’ai rien nié, joies et peines, couple indissociable d’affects unis pour la vie, ça c’est incontestable. Colère, pleurs, moments de révolte, déni, acceptation, résilience et puis tous les allers et retours incessants entre tous ces états et puis les kifs, les enseignements, et aussi la réalité pas si évidente du post-cancer. Théoriquement, il me faudrait un tome 2 pour parler encore des joies de la reconstruction physique et physique et de l’après-cancer. Vaste sujet… heureusement que j’ai des invités exceptionnels sur le podcast pour nous parler de ce fameux après-cancer. 

Est-ce que c’est un livre sur le cancer et la maladie ?
Pas vraiment je dirais, c’est plutôt un livre sur la Vie avec les questions que nous nous posons toutes et tous.
Est-ce que c’est un livre triste ?
Non, on rit même souvent parce que j’ai voulu apporter une touche d’humour a des moments parfois vraiment trash. Alors je pourrais dire qu’on pleure, qu’on rit, qu’on sourit, qu’on est apaisé et qu’on passe de l’un à l’autre… avec une certitude : on se sent moins seule.

J’espère qu’il résonnera en vous, avec les hauts et bas de chacun de vous et surtout qu’il puisse vous apporter un petit surcroît de Vie ou peut-être le petit rayon de soleil le jour où vous en avez besoin.

Alors voilà, je voulais vous lire l’intro du livre…

L'histoire du titre

Ah oui, faut pas que j’oublie de vous raconter l’histoire du titre Cancer, je gère… Une véritable prise de tête au moment d’envoyer la couverture a l’impression, c’était un nom que mon mari avait lancé entre une gorgée de the et une bouchée de pain un matin au tout début de mon cancer quand je cherchais un nom pour le blog. Si vous avez des ados, vous avez déjà entendu “t’inquiète mam, je gère” et voilà… ce nom n’avait pas bcp d’importance à ce moment et en plus, je ne savais pas du tout comment j’allais gérer ce cancer. Puis au moment de l’impression, j’ai commencé à changer la ponctuation, cancer ? Je gère ! Cancer ! Je gère ? Cancer… je gère… une véritable prise de tête mais c’était délicat de changer le titre du blog alors voilà. Finalement c’est quoi gérer, pour moi c’est s’écrouler et puis se relever, s’écrouler encore et se relever encore. C’est quoi gérer une crise, une entreprise, un conflit, c’est gérer toutes les difficultés, les accueillir, essayer de devenir intelligent de ces difficultés et puis se relever, continuer à avancer. Euh, je ne me suis pas toujours relevée en un jour, parfois je restais bien embourbée pendant plusieurs jours, et l’après cancer a apporté son lot de moments où c’était parfois dur de se relever, j’ai même fait un peu l’éloge de la plainte et j’ai parlé de la plainte constructive. Alors voilà comme cela vous connaissez la petite histoire du titre.

Un énorme MERCI !

Et puis pour clôturer ce podcast en solo, je voulais vous remercier de votre fidèle écoute, de vos nombreux messages, du soutien que vous apportez aux guerrières. Il y aura plein de supers invites cette année, des femmes qui sont passées par l’épreuve du cancer, des experts, des personnes qui peuvent nous aider au quotidien. 

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Pour les détails pratiques par rapport au livre, il est vente chez les libraires mais pas toujours de stock donc vous pouvez passer la commande via votre libraire et évidemment j’encourage à soutenir nos libraires et puis pour les personnes qui préfèrent commander via le net, il est en vente sur tous les sites de ventes de livres et livré généralement en un jour. 

Je vous embrasse tous et toutes très fort, prenez soin de vous.