Réflexions sur l’« Intensité »

Réflexions sur l’« Intensité »

L’intensité d’un amour, d’une relation ou d’un regard. L’intensité d’une émotion, du silence ou de la tristesse. L’intensité de la musique, des vagues ou de la lumière. L’intensité d’un chagrin, d’une caresse ou d’un baiser. L’intensité de la maladie, de la chimio et des rayons. L’intensité du cancer.

Vivre intensément…

L’intensité du cancer me manque, et pourtant je ne peux pas dire que ma vie n’est pas intense avec les rayons, les réunions de chantier journalières dès 7 heures du mat pour la dernière ligne droite, le déménagement (demain), le bouquin à écrire,… ma vie est même électrique. Ce projet de maison est vraiment super, et même énergisant par moments, mais j’aspire à un peu plus de calme. Dans une semaine, je repasserai en mode « multiples pauses » dont je vous parlerai plus bas.

Je dis en passant, et avec une pointe d’humour, que les corps de métier m’ont quand même dit hier « Est-ce que vous avez vraiment un mari ? » car ils ne l’ont jamais rencontré en 5 mois 😉. C’est top d’avoir carte blanche et une confiance absolue de la part de Didier mais woww, c’était du boulot car toutes les merdes, les réunions à gogo et les heures de réflexion étaient pour ma pomme. Mais… il y a tout de même quelque chose de formidable, c’est comme si je faisais une énorme surprise à Didier. En images, ça donne une maison avec un gros papier cadeau et un ruban rouge en satin qu’il pourra déballer jeudi (demain). Il est évidemment venu pour y déposer un tas de caisses, mais il n’en a pas inspecté toutes les merveilles. Ça lui permettra de s’émerveiller tous les jours. C’est pas génial ça ?

En faisant mes caisses et des tris, j’ai eu la joie – et la tristesse aussi – de tomber sur un tas de « petites choses » qui m’ont fait revivre cette intensité du cancer. La joie de la revivre par moments telle qu’elle était quelques semaines ou quelques mois auparavant ; et la tristesse car j’étais aussi un peu nostalgique, et tout spécialement en cette période où je n’ai pas eu fort l’occasion de me poser au coin du feu pour écrire sauf quelques moments volés ces 10 derniers jours pour écrire ce blog, un paragraphe par jour…

Ces tris et ces rangements me baladent, eux aussi, en montagnes russes, et pas des moindres. J’ai écrit « baladent » au présent car ça risque d’arriver encore au déballage quand la période hectic sera passée, mais c’est pas grave… Un vernis à ongle que je mettais pendant la chimio qui me fait revivre avec un brin de nostalgie l’intensité des relations au 5ème, une feuille où est gribouillée la structure de mon discours pour BIG qui me fait revivre l’intensité du message que je voulais faire passer, une boite d’anti-nauséeux qui me fait revivre l’intensité des nausées et la joie du silence et du repos qu’elles imposaient, la carte de Saint-Nicolas dessinée par les enfants de l’école jouxtant Saint-Pierre qui me fait verser des larmes et revivre l’intensité de mes émotions du 6 décembre. Parfois ce sont juste des odeurs, des images, des pensées, un toucher, une musique qui me font revivre les moments forts de cette grande traversée. Ils étaient tous forts, ils étaient tous intenses. Parfois plus, parfois un peu moins, mais toujours intenses. Ces intensités, je les aime toutes. Celles des vagues, celles des joies, celles de la tristesse, celles de l’épuisement et celles de l’émerveillement.

Vivre intensément… qu’est-ce ?

Vaste sujet. Je me pose la question du pourquoi et de la dynamique derrière ce besoin d’intensité. Ce désir d’intensité. Je pense avoir déjà une idée de l’intensité que je recherchais avant le cancer, celle que j’ai vécue pendant le cancer et celle que j’ai encore à vivre et que je veux vivre. Permettez-moi de réfléchir tout haut en posant un paquet de questions. Ce blog sera donc rempli de points d’interrogation. Peut-être que nous trouverons des réponses ensemble. Peut-être que vous en trouverez d’autres. Peut-être pas.

Intensité ?

Peur du vide, peur de l’ennui, addiction, force de vie, besoin de sensations fortes, amour de vivre, besoin de rentrer en résonance, haine de la tiédeur et besoin d’incandescence, force intérieure, besoin de vivre « vraiment », hypersensibilité, quête de sens ?
Est-ce qu’on est intense ou est-ce qu’on vit une vie intense ?
L’intensité est-elle un état stable ou nécessairement le ressenti d’une variation ?
L’habitude tue-t-elle l’intensité ?
L’intensité est-elle tenable ?
L’intensité est-elle incompatible avec la quiétude et la tranquillité ? L’intensité est-elle incompatible avec la vie dans le moment présent ?

J’ai souvent commencé par checker la définition exacte d’un mot avant de rédiger mes derniers blogs. Résilience, kintsugi, accueil et en l’occurrence ‘intensité’ pour ce blog. J’aime commencer le processus avec une définition et les multiples sens d’un même mot. Et puis il y a un phénomène en cascade qui s’opère, un onglet en amène un autre, puis un autre, et ça y est, je m’évade, étant complètement absorbée par mon sujet. Je nourris ma réflexion et je laisse décanter quelques heures ou quelques jours jusqu’à ce que le besoin d’écrire devienne trop pressant. En surfant, j’ai découvert avec joie le philosophe Tristan Garcia. Passionnant le gars qui n’a même pas la quarantaine et un accent du Sud tout à fait divin ! Dans son livre « La Vie Intense : Une Obsession Moderne », il dissèque cette « lutte à mort contre l’ennui » et nous dit que cette recherche effrénée d’intensité – valeur cardinale de l’homme contemporain – ne peut mener qu’à l’épuisement. Ah… réfléchissons… de quelle intensité parle-t-il ? De quelle intensité aimerais-je parler ? Alors perso, je n’ai jamais connu, ni ressenti l’ennui, je ne sais même pas ce que c’est, mais ça m’intéressait d’analyser ce qu’il désire communiquer car j’avoue avoir reconnu dans ses propos certains aspects de ma vie pré-cancer.

Il n’a pas fallu longtemps pour que son livre atterrisse dans mon panier Amazon, il m’interpelle. C’est vraiment intéressant car il retrace le concept d’intensité au fil des siècles en mentionnant des philosophes, des courants de pensée, des « héros » de l’intensité comme, et je reprends ses mots, le libertin qui cherche l’activation maximale de ses sens ; le sadien qui préfère la douleur parce qu’elle «affecte bien plus vivement que le plaisir» ; le romantique, homme de l’orage ; le rocker, «adolescent électrifié».

Dans ce blog, je ne parle pas des agendas surbookés, du besoin de performance, de super performance, de pousser les limites toujours plus loin, du toujours plus/jamais assez. Faire plus que plus. De super sensations. Je ne parle pas d’une vie à 100,000 volts… comme à l’époque. Les choses ont changé. Complètement changé.

Je souriais quand j’entendais Garcia mentionner toutes ces sensations intenses que la société nous promet. Ces promesses sont partout. Du coup, j’ai été beaucoup plus attentive. Le chocolat noir intense (regardez dans votre armoire de cuisine, vous verrez), le Gin au goût intense, la glace au parfum intense promettant tous les trois des sensations de dingue ! Des loisirs et des voyages aux sensations intenses, des pépites inoubliables comme si, sans elles, le voyage ne serait pas intense. Des performances sportives et un sommeil plus intenses atteignables grâce à tous ces appareils qui quantifient nos pas et nos cycles de sommeil. Des shampooings, des rimmels, des Apps, du produit pour laver les cuvettes (Canard Gel Action Intense, j’ai cru que je rêvais) et du café plus intenses (sensations promises par Georges Clooney). Des confitures, du Nesquik, du Nurofen intenses alors que les composants n’ont pas changé d’un iota, des crèmes et des compléments pour une libido et une sexualité plus intenses, et la liste ne s’arrête jamais. Et je ne parle pas de toutes ces nouvelles drogues chimiques, réel fléau, trips intenses garantis et le binge drinking, sensation intense de se bourrer la gueule en deux temps trois mouvements. Ça fait peur…

L’intensité, est-elle la valeur suprême de notre société dont nous sommes les superhéros ? Je me demande s’il y a 50 ans, les messages clés étaient « Travailler plus, être plus performants, être de super maris, super amants, super épouses, super mamans, avoir un super boulot, être super heureux, faire plus de sports, … » C’est fou quand même que même mes kids me disent qu’ils auraient préféré vivre il y a 50 ans !

J’étais scotchée d’entendre aussi que le discours industriel de Netflix et d’Amazon est de s’insérer dans les temps morts d’un individu, dans ses temps de repos et ses temps de transport. « Allez vite, j’ai 25 minutes plus calmes, je me regarde une petite série. » Pas plus tard qu’avant-hier, j’ai entendu une copine me dire « C’est top, j’ai vu une série et les épisodes ne sont que de 25 minutes. » BINGO Netflix, t’as gagné, objectif atteint !

Et à côté de cela s’est développé un marché incroyable pour calmer ces pics d’intensité. Le marché de la sagesse, des disciplines de l’esprit orientales, de la méditation. Avez-vous déjà vu le nombre d’Apps dans l’App Store et Google Play ? Super, la méditation est introduite dans les sociétés « pour être plus efficient. » Quand je lis cette dernière phrase tout haut et dans ce contexte-ci, je me dis que c’est un peu paradoxal… Et quid de la méditation sans rechercher un retour sur investissement ? Ah oui, et à côté du marché de la sagesse, celui des antidépresseurs et anxiolytiques que je ne critique pas car il fut un temps où ils m’ont bien aidée, je décris juste une réalité.

Intensité ou vitesse ? L’intensité est-elle quantifiable ? L’intensité a quelque chose de magique et de peu quantifiable, la vitesse l’est. Et je pense à la vitesse technologique et le choc que j’ai eu en voyant un panneau géant à l’aéroport avec « 5G is now. Is here. Experience it. » Une expérience intense et puis What’s next ? Est-ce que ça n’ira pas beaucoup trop vite ?

Est-ce qu’une vie qui n’est pas intense ne vaut pas la peine d’être vécue ?
Faut-il une vie intense pour être heureux ?

Je ne fais pas le procès de l’intensité, oulala que du contraire. J’ai envie de parler d’une autre intensité. Et puis pour respecter le slogan de Géraldine « Fuck les injonctions, vive les émotions », je pense que le réel problème est de faire de l’intensité une obligation, ou une norme. IL FAUT une vie intense pour être super heureux, super épanoui, super connecté à soi-même, super performant, … 

Je ne fais pas non plus une différence entre une vie intense au point de s’épuiser ou de chopper un burnout et une vie tiède, passive ou contemplative qui procure la tranquillité de l’amé. Et en plus, faut-il choisir ?

Si on parlait de l’intensité du moment présent ? L’intensité vécue pendant une lecture au calme, un tour dans un magnifique musée, en écoutant une musique, en jouant au piano, en marchant seul en forêt ou dans un marché, en cuisinant ou tout simplement devant un feu. L’intensité des relations humaines et celle d’une rencontre. L’intensité du regard, l’intensité du « Bonjour, passez une excellente journée, il y a quelques rayons de soleil qui vous feront du bien » échangé avec le nettoyeur de rue dans la rue de Xavier. L’intensité des vagues qui claquent sur le brise-lame, je ne fais rien, je suis assise sur la digue et pourtant le moment est intense. Le lac à Genève la semaine dernière où la contemplation était intense, ainsi que ce sentiment d’être infiniment petit par rapport à l’infiniment grand. L’intensité de l’instant, ressentie comme une éternité.

J’aime cette citation… je pense à l’émerveillement.
Vivre intensément ne signifie pas vivre chaque jour comme si c’était le dernier mais comme si c’était le premier. Paul Carve

De quelle intensité je désire parler ?

C’est vivre intensément et d’une manière présente et consciente de la valeur intrinsèque que chaque moment, chaque instant, nous offrent pour nous (re)connecter à nous-même, accueillir ce qui est, que ce soit la joie ou la tristesse, être ouvert à ce qui nous entoure, nous émerveiller, et juste « être ». Accueillir, accueillir… enseignement de Xavier qui change une vie. Je réalise en l’écrivant qu’il y a un double sens. Enseignement qui change une vie, et Xavier qui change une vie !

Cette vie, cadeau inestimable en elle-même, qui n’a besoin d’aucun artifice pour se rendre précieuse. Ce serait quand même trop dommage de ne pas lui donner un sens et de la valeur pour ne pas laisser dormir ce qui nous a été généreusement offert.

On a beaucoup parlé de l’accueil… et j’en parle encore. Vu les retours si positifs, le sujet semble vous intéresser aussi ! Accueillir la tristesse, la comprendre, la vivre et la laisser passer. Accueillir la colère, la comprendre et la transformer en force de vie.  Accueillir la joie et la vivre intensément dans tout son corps. Accueillir les merveilles. S’émerveiller. Quand je vois comment William s’émerveille de tout, c’est juste dingue. Tous les jours, il m’éveille à l’émerveillement pour de toutes toutes petites choses ! Il y a réellement une démarche volontaire et avec un peu de pratique, je trouve que tous les jours, on devient un peu « meilleur » en la matière sans devoir y penser ou se forcer, ça devient plus naturel. C’est presque comme une philosophie de vie.

Je reprends des petites expériences intenses vécues la semaine dernière… m’émerveiller devant les boutons tout roses de l’arbre devant la maison, la lumière orange du coucher de soleil. Apprécier le sourire du facteur, la gentillesse du livreur. Eprouver de la joie devant les yeux pétillants de William qui avait eu une excellente interview pour une université à Madrid, un adorable message d’Alexandre me remerciant de l’avoir emmené chez un médecin magicien. 

« Delph est devenue une espèce de baba cool/fumeuse de moquette/contemplative ? » Mais alors, pas du tout ! Je vous rassure, tous les jours ne sont pas comme ÇA mais… il y a quelque chose qui a changé, il y a un peu de ÇA tous les jours et c’est magique. Les moments où on pousse sur la touche Pause favorisent tout ceci. Une pause pour une heure, deux heures, trois heures. Une heure par ci, une heure par là. Une pause par ci, une pause par là. Pendant que j’écris, pendant que je joue au piano (enfin, que j’apprends à jouer plutôt), …. Tout est bon tant qu’il y a ces pauses. Quand je n’ai pas ces temps d’arrêt, je ne me sens vraiment pas bien.

J’ai plus du tout envie de la vie d’avant.

Passons aux rayons qui ont commencé la semaine dernière…

Pourquoi des rayons alors qu’il n’y a plus de sein ? « Après une chirurgie non conservatrice (mastectomie totale), une irradiation de la paroi thoracique est indiquée pour les cancers infiltrants en présence de facteurs de risque de récidive. »

Ça te fait mal ? Non.
Ça brule ? Non, juste l’impression d’avoir un petit coup de soleil devant mon miroir mais pas la sensation.
T’es crevée ? Oui assez kaput physiquement, comme si j’avais couru un marathon ou fait la plus grosse chute de ski hier, mais je pense que ça n’a rien à voir avec les rayons. Qui ne serait pas kaput en plein déménagement ? Euh… en plein déménagement avec 5 mois de chimio dans les dents… Y a de la fatigue physique donc c’est pas mal parce que je n’ai pas beaucoup bougé mon derrière depuis 6 mois, et le moral est bon, c’est ça qui compte !
Ça fait quoi ? Rien, j’ai juste super froid dans la pièce alors j’ai négocié de garder mon bonnet en laine, ils ont dit oui. Demain, je tente la couverture.
Ça dure combien de temps ? 5 minutes dans la machine, 5 minutes pour installer le bolus (espèce de surface en silicone qui mimique la peau sur mon ex-sein pour permettre aux rayons d’irradier plus en surface) et me mettre dans la position exacte, 10 minutes en tout.
C’est pas chiant d’aller à l’hosto tous les jours ? Non, j’aime bien.
T’es remontée au 5ème ? Non. Trop émue le premier jour et pas le temps les autres, chantier oblige.
T’as vu Docteur Zen ? Non.

Les rayons, c’est tout à fait impersonnel. Rien à voir avec la chimio, à part que pour rendre le moment intense, j’ai vraiment voulu « connecter » avec les personnes qui allaient s’occuper de moi pendant 3 semaines à raison de 5 jours par semaine. C’est un peu comme si je voulais recréer des liens intenses, mais au -1 cette fois-ci. C’est un peu plus compliqué car je les vois 10 minutes montre-en-main et de ces 10 minutes, on peut déjà soustraire 5 minutes où je suis dans la machine et ils sont dans une autre pièce à cause des rayons mais l’intensité n’est pas toujours dans la longueur.

Je ne vous cache pas que je n’en menais pas large quand je suis arrivée à l’hôpital après un mois d’absence. La boule dans la gorge, les larmes que j’essuyais vite car je ne voulais pas arriver aux rayons en pleurant, ni devoir expliquer à une équipe que je ne connaissais pas encore, pourquoi je pleurais. Ça aurait empiré les choses. Le cling cling de la machine à tickets qui me tapait sur les nerfs à une époque évoquait tant de bons souvenirs, le sourire des personnes à l’accueil, le maga où je faisais le plein de fruits et de manons avant chaque chimio, mon stop à la cafète que j’adorais, les souvenirs de l’ambulancier, les billets de tombola de Diane, les visites de Catherine, Brigou, Clotilde, Ludmilla, Sonia et j’en passe, la mani et la pedi de ma mère, mes nouvelles copines chimio, la liste est super longue… Je me suis fait un petit « trip down nostalgia lane », crevée de mes 3 jours à Lausanne et de mon weekend en France. Je rêvais de ces journées de chimio au calme dans ce petit cocon paisible…

On a pu rendre le début des rayons plus que sympa avec mon infirmier préféré, j’étais juste super triste qu’il ait disparu pendant 2 jours.
« Vous étiez où ? J’étais super triste. »
« J’étais à Milan. C’est important de prendre quelques jours de vacances. »
« Oui, mais pas pendant mes rayons. Vous serez là jusqu’au 14 février ? »
« Oui, ma petite dame. »

« Voici la chemise jetable Jean-Paul Gaultier que vous enfilerez dans la cabine. »
« Magnifique, je vous dirai quand je suis prête pour le défilé… Ça y est, Tada ! »

« Incroyable ce couloir disco night. J’adore. »
« Vous aimez ? On change la couleur des néons tous les jours. » (Il y a effectivement un petit disque des couleurs accroché au mur, le même que dans mes cours d’art et l’infirmier choisit la couleur en fonction de son humeur, j’imagine…)

« Incroyable cette machine, on dirait la machine de Back to the Future. »
« C’est exactement ça. Nous allons vous envoyer dans le tube et on se retrouve dans 20 ans. Bon voyage ! »

Tous les jours, une petit boutade, un sourire, un fou-rire, c’est vraiment sympa quand il est là. J’ai viré l’espèce de blouse jetable qu’on doit mettre dans un locker comme à la piscine, et j’arrive avec mon café et mon gros pull le temps qu’il fasse les réglages et qu’on se taille une mini-bavette.

La question des cheveux et de mon nouveau look…

Alors, c’est vraiment pas très important mais c’est vraiment pas très gai non plus. Je trouve que c’est moche, Didier aussi et il me le dit en plus ! Je me trouve super moche, ça repousse brun alors que j’étais blonde comme les blés, naturelle je tiens à dire. Il doit y avoir un petit problème de setting, car les cheveux repoussent foncés et les sourcils blonds alors que ça devrait être le contraire. Tout le monde était très enthousiaste par rapport à cette repousse, c’est rigolo d’ailleurs. « C’est super, tes cheveux vont repousser » comme si c’était la nouvelle du siècle, j’ai entendu ça 100 fois. Je trouve qu’il n’y a rien de super et je reluque mon rasoir sur le bord de la baignoire, j’ai envie de tout virer. « Tu vas voir, ils seront magnifiques, épais, ondulés, … » et je ne sais trop quoi. C’est terne, moche, pas élégant et pas féminin pour un sous. Je déteste. Voilà, comme ça vous saurez tout, mais c’est pas très grave !

Impossible de ne pas partager cette petite merveille reçue de Franchou à l’instant ! Franchou, une copine cancer magicienne qui envoie toujours le dessin, l’image, la citation, l’illustration magiques au bon moment ! C’est un illustration de Marine que je ne connaissais pas. 

Je dois encore changer mon memoji mais j’ai pas envie…

XO
Delphine

6 Comments
  1. Très sympa cette multitude de messages intenses ! On sent que tu es gonflée à bloc, hyperactive et super motivée !! Bonne continuation !! Jean-Louis

    1. Merci mon cher Jean-Louis! Merci pour tout ton soutien depuis 6 mois, je serais quand meme contente de te rencontrer en “vrai”! Super gonflee a bloc pour le nouveau chapitre! Kiss Delphine

  2. Vivre la vie “EN CONSCIENCE”….tout un programme..celui d’une vie…
    Merci ma delph pour cette citation de Paul Carve que je ne connaissais pas, et que je fais mienne dès cet instant.
    Et sacré Did….au moins tu peux toujours compter sur son honnêteté ! Mais je suis sure qu’il te trouve belle et t’aime bien au delà de tous ces “artifices” ( mais je te comprends tellement !!! J’ai le même à la maison !).

  3. FYI :j’ai toujours refusé la blouse pour les rayons. J’arrivais en jeans, habillée normale ms sans soutien-gorge ( because operation) avec des petits hauts “décapotables” et on acceptait mon “décapotage” devant la machine en gardant mes baskets ou talons au pieds 😊 c’est con, ms ça fait beaucoup.. On devient plus impatiente que patiente 😊😊😘

  4. Je suis pleine d’admiration devant cette belle analyse de notre vie, c’est interpelant pour tout le monde
    Bravo Delphine, tu es merveilleuse…
    Sais tu que tu es tellement admirée ….😀

  5. Quel plaisir de te lire ma petite Delphine, ton raisonnement est si sage et apaisant sans perdre cette petite lumière de fantaisie qui te va si bien !
    Bon déménagement ! Cela va être canon comme tout ce que tu entreprends !
    Soyez heureux dans votre nouveau nid!
    Je t’embrasse très fort

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