Avant de vous donner des nouvelles des dernières chimios, je ne peux m’empêcher de réagir aux nombreux commentaires privés (ci-dessous) que j’ai reçus. J’adore cet enthousiasme et j’aimerais vous partager le mien… et qui sait, peut-être être une petite « éveilleuse » pour certains…
« Je rêverais aussi d’écrire un blog »
« Je rêverais aussi de partager mon histoire mais je n’ai jamais osé »
« Je n’ai pas de talent »
« Je rêverais mais j’ai peur de m’exposer »
« Je ne sais pas par où commencer »
…
Vouloir écrire tout simplement ce qu’on a vu, pensé, senti ou ressenti. Comme ça, pour le plaisir, ou pour créer quelque chose de beau, de nouveau, de juste, pour soi ou pour être partagé, peu importe. Vouloir décrire, illustrer, montrer, faire vivre aux yeux des autres… Vouloir réinventer notre façon de dire nos sensations, nos émotions, notre bonheur, nos indignations, nos désirs les plus secrets et nos expériences de la différence…
Embrassez votre rêve ! Si l’écriture est une envie profonde, une aventure qui vous enchante, un idée qui vous titille ou vous anime, un désir fort, voire même une pulsion, allez zou, en avant, à vos plumes ou à vos claviers, poursuivez votre rêve…
Et si vous pensez en phrases qui chantent, en mots qui dansent et en syllabes qui résonnent, zou zou zou trois fois !
Manque de talent ? Quand ça vient du cœur, on a tous du talent, c’est le cœur qui dicte vos écrits.
Peur de s’exposer ? C’est une peur tout à fait légitime et en effet, quand on partage ses écrits, aussi bons et généreux soient-ils, on est souvent sujet à la critique. Bonne comme mauvaise. Je ne vous cache pas que ‘Cancer, je gère’ a fait l’objet de rares critiques – pas super bienveillantes – qui sont revenues à mes oreilles et j’en ai été très attristée et même secouée. Mais quel cadeau « après coup » ! Ça m’a permis de me lancer dans de grandes réflexions sur la critique en général, d’apprendre davantage sur les limites à poser et à ne pas prendre personnellement des critiques qui ne m’appartiennent pas. J’ai ressorti les Accords Toltèques pour m’aider dans cette démarche et j’en ai beaucoup discuté avec Xavier. Tout le monde a le droit de ne pas aimer, au même titre que tout le monde a le droit de s’exprimer à travers un blog. On a tous des filtres de lecture qui sont teintés par notre vécu et souvent notre lot de souffrances. Que les personnes incommodées arrêtent de lire et que les commentaires parfois déplacés ne brisent pas votre rêve…
Par où commencer ? Écrire est une aventure parfois difficile et hasardeuse. Parfois il faut juste un petit déclic, un point de départ, une occasion, un « éveilleur », le petit bout de confiance qui manquait et le premier petit pas… le fameux premier petit pas…
Un journal intime ou un site ? Peu importe…
Oui, mais je ne sais pas comment on construit un site… ça c’est un détail qui ne doit pas être un frein ou vous arrêter dans vos élans. Si beaucoup d’entre vous m’envoient des messages privés, je serais ravie de faire un tuto pour vous aider à créer un blog en vous expliquant les différentes étapes : logo, nom de domaine, la mise en place de la structure, … et le reste, c’est à vous !
L’écriture comme thérapie
Au début j’ai écrit des posts, tout simplement sur un document Word, juste pour moi, sans trop savoir si j’allais un jour les publier. C’était extrêmement thérapeutique et je vous explique pourquoi dans le paragraphe suivant. Puis m’est venue l’envie de les partager avec vous, c’était ma connexion au monde depuis mon petit univers, ma petite bulle où je ne voulais pas voir grand monde, j’avais besoin d’être seule au sens physique du terme, j’avais envie de calme mais j’avais aussi besoin de partager.
Didier n’était pas super chaud par l’idée du blog, je lui ai montré mes écrits et il ne les aimait pas plus que ça. Quand j’ai pris la décision de les publier, il n’a pas compris ce besoin de partager. Je ne vous cache pas que c’était dur à entendre mais je l’ai fait pour moi. De la pudeur de sa part ? Certainement. Aujourd’hui, il adore le blog parce que ça lui permet de rentrer plus facilement dans mon univers, et le partage de mes émotions par écrit a permis de créer une connexion émotionnelle qui n’aurait pas été aussi forte sans le blog. Et quand il a réalisé que ses amis le lisaient, il a pu lui aussi partager ce qu’il ressentait.
Je voulais ouvrir une porte sur mon vécu, ma réalité du cancer, mes réflexions sur la colère, la tristesse et la fragilité de la vie, ma montagne russe émotionnelle, mes tensions intempestives, mon vécu à l’hôpital, tout ce qui m’aide à avancer et puis un peu d’humour et de légèreté sur des sujets pas si légers. Et je voulais également partager avec vous tous les petites et les grandes joies que ce cancer me permet de vivre, les rencontres magiques que la maladie m’a permis de faire et plus encore sur la beauté de la vie.
Pourquoi écrire sur soi ?
En rédigeant ce blog, j’ai fermé les yeux à maintes reprises pour aller au fond de moi-même et comprendre ce besoin fondamental d’écrire. Pourquoi écrire sur soi ? C’est avant tout pour moi que j’écris car j’en ai besoin. Ça me permet de prendre du recul et de me poser. C’est comme une bulle, un espace de liberté, un moment de calme et de paix intérieure que je m’offre. Et Dieu sait que je ne m’en offrais pas assez ! Ce cancer m’a donné tous ces moments de douceur.
C’est intéressant car ça permet aussi de marquer des étapes. Je n’ai pas encore vraiment eu l’occasion de relire les posts du début mais quand je vais devoir retravailler les textes pour le livre, ça me permettra de voir le parcours avec recul. Chaque rédaction de blog est intéressante pour moi-même aussi : « Hier, je pensais cela mais aujourd’hui mon questionnement est différent », la réflexion évolue. On évolue. Et puis évidemment il y a tout le plaisir de la création. Il fut un temps où ce besoin était assouvi par le dessin au crayon, au fusain et à l’encre de Chine, puis par la peinture à l’huile pendant une petite dizaine d’années, puis la création d’œuvres éphémères que sont toutes les assiettes quand j’étais traiteur, puis la photographie que je continue encore. Et aujourd’hui je nourris ce besoin de création par l’écriture. C’est loin d’être du grand style car je n’ai pas de talent inné, mais j’aime jouer avec les mots, les faire danser sur l’écran et les écouter dans ma tête où ils résonnent et provoquent même des pulsions de les « coucher sur écran ». J’écris avant tout parce que j’en ai besoin.
Si j’écris avant tout pour moi, tant mieux si les textes sont lus, tant mieux s’ils sont aimés et tant mieux s’ils trouvent un éditeur.
Au tout début et surtout après la première opération, quand il y avait trop de passage à la maison (déjeuners familiaux estivaux et visites non annoncées), je n’ai pas toujours osé dire que c’était trop mais le vrai problème était que j’avais besoin de vide autour de moi pour être dans ma bulle pour continuer à écrire. Si je ne pouvais pas m’y réfugier comme un ours dans sa caverne, j’étouffais au point d’être en manque. C’était pour moi aussi important que les cachets que je devais avaler.
Ça me ressource et me recentre. Et j’avoue qu’avec les nouvelles chimios, la vie « normale » reprend son cours car je n’ai quasi aucun effet secondaire mais j’ai tout autant besoin de m’isoler et de me mettre dans ma bulle. Et puis s’ajoute une autre dimension, celle du livre qui sort en septembre 2020.
Quand l’écriture crée un dialogue et fait bouger les choses…
En plus d’être ma thérapie, ce blog m’a permis d’être en contact avec énormément de femmes qui vivaient le même combat, c’était comme une chaîne de solidarité qui s’est formée à une vitesse v-v’ grâce à la magie de la toile, et ça continue encore et encore. Et puis, il y a toutes celles qui terminaient leur combat. Ça a été tellement magique d’être prise par la main par celles-là, je ne sais pas ce que j’aurais fait sans elles, et je pense tout particulièrement à Mathilde qui m’a prise par la main dès le premier jour. Pas un jour ne s’est passé sans qu’elle checke, c’était comme une petite main omniprésente au travers de petits messages, d’échanges… le petit mot du jour, la photo du jour, les blagues, ses petits clins d’œil et les miens. Et je pense aussi à Fanny qui avait connu le même combat (mastectomie, chimio) 2 ans auparavant. Elle a appris qu’elle avait une récidive juste après que j’ai appris que j’avais un cancer. Nous avons veillé l’une sur l’autre, elle avait ses rayons pendant que j’avais ma chimio.
Le blog aide déjà des femmes qui viennent d’apprendre qu’elles ont un cancer. J’avoue être aux premières loges pour l’apprendre via le blog et Facebook. Je vous avoue être effarée par le nombre de cas entre 40 et 50 ans. Je suis heureuse de pouvoir à mon tour passer du temps avec elles au téléphone ou en face à face pour répondre à leurs questions et les soutenir. Quel cadeau de pouvoir donner à mon tour tout ce que j’ai reçu de vous tous, tant d’amour et de soutien. Redistribuer toute cette belle énergie que vous m’avez envoyée et la faire circuler… comme Xavier.
Je suis étonnée de constater qu’il y ait autant de lecteurs « hommes » et à vrai dire, j’en suis ravie car le cancer peut être une rude épreuve pour le couple. Certains m’ont même dit « ça passe ou ça casse ». Les médecins et aides-soignants rapportent être heureux de lire les témoignages pour comprendre mieux ce que les patientes vivent et adapter leur approche pour les accompagner au mieux. Je suis tellement émue de voir à quel point ils veulent nous aider de la meilleure façon qui soit. Et puis il y a toutes les femmes qui ne sont pas malades mais qui aiment réfléchir à ces questions fondamentales de la vie et qui se retrouvent tellement bien dans les écrits, même si elles ne traversent pas la maladie.
Et puis comme vous le savez peut-être déjà, ce blog m’a permis d’avoir un contrat avec Les Éditions Mardaga, maison d’édition que j’adore. C’était mon rêve secret d’écrire un jour un livre et avant mon cancer, j’avais travaillé sur deux projets, un sur l’alimentation consciente et un sur le poids des kilos émotionnels. Les recettes du livre permettront de contribuer à la recherche médicale qui me sauve et sauve des millions de femmes chaque année. La fondation de mon choix est Big Against Breast Cancer, qui me tient tout particulièrement à cœur grâce à Mathilde qui y travaille.
Des petites gouttes au tsunami…
C’est peut-être une petite goutte dans l’océan mais Mère Teresa nous disait « Nous réalisons que ce que nous accomplissons n’est qu’une goutte dans l’océan. Mais si cette goutte n’existait pas dans l’océan, elle manquerait ». On a envie de déplacer des montagnes quand on sent mieux, d’aider toutes les suivantes, de faire bouger les choses, de crier haut et fort « faites votre mammo » et de redistribuer aux suivantes ce que la vie nous a donné pendant toute cette épreuve : l’amour, le soutien, l’espoir, la résilience et l’envie de bouffer à pleines dents cette vie si attachante.
Quand je vois l’initiative d’Hedwige de Duve qui a décidé de faire appel à des aides pour coudre des sacs à redons (les fameux drains…), je jubile. Checkez sa page Lovely Solidarity, ça déménage ! Des centaines de personnes inscrites en quelques jours, que dis-je, en quelques heures. Quand je vois toute cette mobilisation, je fais des bonds de joie. Quand je vois toutes ces personnes à travers le monde qui courent pour lever des fonds, d’abord je me dis que vivement l’année prochaine pour que je puisse aussi enfiler mon t-shirt rose et courir avec elles, mais je jubile car toutes ces initiatives privées permettent de faire avancer les études académiques et chaque année faire croître le taux de guérison et développer des traitements bien plus adaptés. Tout cela me paraissait si abstrait avant, mais toute cette mobilisation est désormais archi concrète et bien plus qu’émouvante.
Bon, je sais que ça n’a rien a absolument rien à voir avec ce post, déso de vous faire sauter d’une idée à une autre, mais je pense tout à coup à cette mobilisation avec « We are the World » en 1985 pour l’aide humanitaire en Afrique et aux US. Je suis en train d’imaginer chaque chanteur (si jeune à l’époque) de ce chœur comme une petite goutte dans l’océan. Tous ensemble, ils ont créé des tsunamis de générosité et de dons, c’était hallucinant. Je vous partage la vidéo en conclusion du post, on l’a écoutée avec la Bande des 5 la veille de ma chimio, ça faisait du bien de se replonger avec un brin de nostalgie dans tous nos bons souvenirs de cette époque… on a senti qu’on a bel et bien entamé la deuxième moitié de notre vie !
Les mains de Xavier
Si vous avez lu mon blog précédent « C’est un marathon, pas un sprint ! », vous avez compris même en lisant dans les grandes lignes que j’étais tétanisée par ces vendredis. On m’a donné des dizaines de contacts de EMDR, Emotional Freedom Technique, hypnose et plus encore, mais rien que l’idée d’appeler me traumatisait déjà alors je reportais au lendemain, au lendemain, encore et encore…
Stéphanie qui a toujours beaucoup d’humour a détendu l’atmosphère en disant « Tu es bien la seule personne que je connaisse qui appréhende la fin de la semaine ! »
Vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point j’enviais tant toutes ces copines qui arrivaient zen à leur chimio, elles n’y avaient pas collé une charge émotionnelle si pourrie qui les plombait au point d’en être réellement malade, au sens propre dans ce cas-ci. Et pourquoi moi ?
Toute cette peur paralysante et ces nausées à un point tel que je me demandais si j’allais franchement être capable d’encaisser encore 11 chimios, S’EST. ENVOLÉE. EN. FUMÉE ! Finie, partie, gone, bye bye, adios. Libérée, allégée, dégagée, déchargée, délivrée, désenchaînée, débarrassée, débloquée, affranchie, aucun mot n’est assez fort pour vous dire à quel point je me sens libérée de ce poids, de ce trauma. Xavier me demandait si je pouvais ‘ressentir’ et faire confiance que le vécu de la chimio 1 ne dictait pas celui de la chimio 2 et 3 et 4 et toutes les autres. Faut dire que si un quidam ou même une amie proche me dit la même chose, ça n’a pas le même poids, ni la sagesse et l’intensité avec laquelle Xavier me le dit avec ses mains apposées sur mon cœur, mes épaules ou ma tête. C’est puissant. Très puissant. Au même titre que le trauma s’imprègne dans chacune des cellules, les mots de Xavier s’imprègnent dans chacune des miennes, sans en oublier une. C’était peut-être juste le bon moment, le moment où j’étais prête à accueillir cette possibilité. Il m’a dit qu’il allait faire une séance de Reiki pendant ma chimio. Je lui ai dit que ce serait formidable si la séance pouvait commencer à 9 heures pétantes, juste quand les portes de l’ascenseur s’ouvrent et que tout m’envahit. Quel cadeau inestimable… Je vous avoue que je n’y ai pas pensé à 9 heures, prise dans le tourbillon de l’enregistrement (DKV, bracelet, étiquettes, procédures, …) mais ce tourbillon n’a jamais eu le pouvoir d’étouffer la peur, les nausées, … mais ce jour-là oui ! Les portes du 5ème se sont ouvertes, ce couloir n’était plus un univers hostile mais une terre accueillante. Plus de nausée, plus de barre qui plombe, plus de sentiment de totale impuissance, plus rien, nada. Incompréhensible.
Je ne vais pas parler dans les détails d’un vieux trauma qui m’a plombée plus de 10 ans au point d’affecter mon sommeil de manière dramatique et me faire prendre des doses de cheval de narcotiques pour arrêter le petit vélo, cette ‘grande’ peur qui avait une ‘petite’ vie à elle seule, qui s’auto-nourrissait dès que le soleil se couchait et qu’il était temps de s’abandonner dans les bras de Morphée. Le but n’est pas de vous partager de quoi il s’agissait, ni de revenir là-dessus mais je voulais utiliser ce bref exemple pour illustrer un point. EMDR, hypnose, énergéticien, guru, moins guru, you name it, j’étais fermement persuadée malgré moi que quand chaque cellule était imprégnée d’un trauma, elle ne l’oublierait jamais. Quand on est pris dans une spirale pareille, on se demande où est l’issue et si même un jour, il y aura une issue. Un rien fait remonter le trauma, la peur, une odeur, une association d’idée, une voix, une couleur, une situation bien particulière.
Eh bien oui, il y a eu une issue et il y a toujours une issue. Et bamps, quand ça a recommencé avec la chimio, le 5ème, le nombre infini de petites associations faites dans le cerveau qui m’ont pris la tête et rendue malade, la même dynamique, c’était reparti pour un tour comme si quand un trauma est arrivé un jour, on est plus vulnérable aux suivants qui vont replomber pendant des années. Message et happy ending : Les cellules peuvent toujours se desimprégner de ce qui est marqué au fer rouge, de toute cette mémoire difficile et parfois plus que traumatisante qui semble être marquée pour une éternité. Je sais que c’est un sujet sérieux que je traite de manière un peu légère dans le blog mais j’ai envie de dire une phrase : accueillir les épreuves et la possibilité du changement positif qu’elles apportent. Y a une dimension volontaire dans la démarche.
Je terminerai ce blog en remerciant Xavier qui a capté avec ses mains toute la belle énergie de l’Univers et me l’a fait parvenir à l’heure où les portes de l’ascenseur s’ouvraient et après. Je ne cherche pas à comprendre et j’accueille. En plus d’être Maître Reiki, je le nomme « Maître Accueil », jamais personne ne m’a appris le pouvoir, l’importance et la beauté de l’accueil comme il le fait. L’Univers est bon. Xavier m’apprend à tout accueillir sans juger et ma vie a pris une autre tournure en si peu de temps.
La vie est pleine de belles surprises à accueillir.
12 kifs des 15 derniers jours
- Pour le moment, les chimios Taxol « plus soft » ne me donnent quasi aucun effet secondaire, c’est le bonheur. Même si je n’oublierai jamais les 4 premières chimios, paradoxalement, je les ai déjà quand même un peu oubliées. Les Taxols peuvent être un peu vicieuses car comme on se sent si bien, on reprend avec plaisir une vie plus active mais le retour de manivelle peut frapper en pleine figure si on ne respecte pas un minimum de repos. De toute façon, je ne veux plus de ma vie effrénée d’avant. Been there, done that ! Never again ! Non merci ! Je profite encore et toujours de ma petite bulle pour écrire et mes petits doigts sont épargnés des neuropathies périphériques. Je touche du bois…
- Petit gueuleton chez Lulu avec Didier vendredi après ma chimio pour fêter la signature de la nouvelle maison et la fin de ces chimios plombantes. Une coupe de champ, un bon steak saignant et une ambiance festive. Tant de choses à fêter.
- Soirée « Pink is the New Black » organisée par Big Against Breast Cancer ce jeudi 24 octobre. Je suis surexcitée de me faire belle et de me joindre à cette belle cause. J’ai essayé toutes mes belles robes de princesse, mais sans cheveux, ça faisait bizarre. J’ai commandé un smoking bleu électrique chez Zara. Il est trop sympa et fera l’affaire. Les photos du grand soir suivront !
- J’ai repris le sport avec Violette. Wow, y a du travail mais ça fait du bien. Et le weekend dernier, grande balade en forêt avec Ludmilla et Caro, 1 heure 30 montre-en-main, même pas fatiguée alors que j’ai cru que je ramperais à la fin. J’ai fait plein de stop châtaignes, j’adore ça.


5. BINGO ! Poids pré-cancer quasi atteint. Evidemment quand on s’offre ceci et qu’on apprécie à nouveau ces petits plaisirs, ça va plus vite… le kouign-amann breton était une tuerie !

6. Ma belle-sœur Mumu m’a envoyé ceci en pleine chimio ! Je ne peux pas ne pas partager cette vidéo que toute personne ayant un coup de mou devrait visualiser. Mufasa assure à fond ! J’ai ri et dansé avec mes baxters, dommage qu’ils étaient accrochés au mur, je me serais bien fait tout le couloir du 5ème !
7. Je dévore les toutes dernières pommes pendant les leçons de golf de Billy.

8. Je reçois des petits bouts de ciel de copines houstoniennes. Celui-ci est dingue et illustre si bien les hauts et les bas du cancer… et mon expression anglophone préférée « Every cloud has a silver lining».

9. Je déteste l’automne mais j’adore allumer des feux quand tout le monde est parti et coller mon dos contre le mur tout chaud pour écrire.

10. Puisqu’on parle de feu et de chaleur… j’ai adoré le rdv avec la radiothérapeute, une femme charmante et smart. Les rayons auront lieu entre le 27 janvier et le 21 février et je suis sûre que j’irai avec la banane parce que chaque jour me rapprochera de la fin ! Le 21 février, je suis officiellement en rémission. Le 21 février, c’est demain ! Je dois encore trouver un coupeur de feu pour les rayons…
11. Je range consciencieusement mes bracelets de chimio pour en faire une œuvre d’art et je jubilais en les comptant, ça avance, ça avance. Le tout est dans la formulation « Déjà 3 Taxols 🙂 » ou « Encore 9 Taxols 🙁 ».

12. Préparation d’un petit voyage américain pour le mois de mars… petit tour à Houston pour revoir Camille et Laetitia et les autres et j’espère petit crochet par la Floride même si c’est pas vraiment le chemin pour aller découvrir l’univers d’Anne-Catherine. Y a plein de dauphins à deux minutes de chez elle ! Elle m’avait envoyé la deuxième photo ci-dessous au tout début avec “Courage ma belle, fais comme lui, garde la tête hors de l’eau”. Vive les miles qui me permettront à nouveau de voyager gratuitement ! J’arrive au bout de ceux-ci 🙁


Et voici la vidéo promise… We are the world. ENJOY !
Lots of love
XO
Trop sympa d’avoir découvert vos avatars !

Tu es merveilleuse de partager tout ceci. Hâte de voir ton smoking bleu flash. Énormes kiss et pensées pour toi 😘😘
Merci ma toute belle! Il t’irait hyper bien aussi pour les soirees de Dubai! Check sur Zara! Enormes kisses a toi aussi!
Tu irradies d’optimisme et de courage, comme une belle bougie qui nous guide et illumine nos vies. Merci ma Delphine pour tes blogs inspirants et authentiques. Miss u! 😍😘😘💕
Merci ma chere Steph! Je me suis eclatee a voir ta belle danse. Si j’avais ete a Houston, je me joignais d’office, par contre, je suis super nulle en choregraphie et elle est vachement longue! Wowww! Merci pour ton eternel soutien que j’adore!
Surtout Continue d’ecrire Delphine! Il y aura toujours des personnes pour te critiquer. Ignore-les. Moi je suis une big fan de ton blog et je leve mon chapeau 🙂 Cela me fait un immense plaisir de lire que tu vas mieux. Je te fais un big hug. Sandy
Merci ma toute belle! Oui, comme tu dis, il y a toujours des mecontents… J’etais un peu secouee mais bonne lecon encore, comment ne pas se laisser atteindre… Merci pour ton gentil mot qui me touche super fort! Hate de te revoir un jour, dans pas trop longtemps j’espere!
Coucou Delphine, je te suis depuis le début de ta terrible aventure, si on peut appeler cela une aventure, je suis terriblement impressionnée par tout ce que tu vis et wow comme tu écris bien, ton blog est sympa, tu nous partage tellement de moments qu’ils soient bons ou mauvais. Bravo continues ton combat, continues ton blog, continues d’être toi… je t’envoi mille bisous d’admiration et de courage, et embrasse ton Did qui t’aime tant, Ariane
Coucou ma chere Ariane! Dis donc, ca fait un bail et qu’est ce que j’aimerais bien vous revoir! Nos rares diners ensemble etaient toujours aussi droles et sympas. Tu sais, ce n’est pas une terrible aventure, je la trouve plutot enrichissante (tu verras mon blog suivant…) et vous me donnez tous une peche et une energie de malade, tout ce soutien est si precieux, tu ne peux pas t’imaginer. Ce blog me fait un bien fou et j’avoue que je ne cache rien, les bons et les mauvais moments, je ne veux pas faire semblant… Ton petit message est un super kick pour organiser un diner avec vous! Avec l’homme qui se taille tous les weekends a la chasse, ce sera plutot en semaine. Je vois comment je me sens et on organise cela! XO Delphine